Permet d’analyser les billets de banque en euro et d’en vérifier l’authenticité au moyen des données contenues dans la bande magnétique verticale insérée dans le papier. Il dispose aussi d’un illuminateur à rayons ultraviolets permettant un rapide contrôle visuel (présence de particules luminescentes).
Notre détecteur de faux billets lit les données de la bande magnétique (voir paragraphe ci-dessous et figure 1) et les visualise sur un afficheur numérique. Cet analyseur (numérique, donc) est également doté d’un émetteur de lumière ultraviolette (UV) permettant l’examen visuel du billet “soupçonné” (là encore voir ci-après). Lappareil est alimenté par une pile de 9 V; pour économiser l’énergie, il s’éteint automatiquement au bout de 7 secondes d’inactivité, la LED verte s’éteint aussi et, pour utiliser à nouveau le détecteur, il faut presser le poussoir noir. Le détecteur est fourni avec un tapis antidérapant sur lequel appuyer les billets à examiner afin d’éviter que le déplacement de l’appareil ne les entraîne. Le lecteur est prévu (outre la lecture magnétique de la valeur faciale, voir figure 1) pour analyser le numéro de série imprimé à l’encre magnétique en haut à droite du verso du billet (en euro uniquement): il faut appuyer l’appareil à cet endroit et le faire glisser vers le bas, l’afficheur doit alors visualiser 000.
Le LCBM2 dispose en outre d’un illuminateur à UV à LED spéciale à haute luminosité: elle s’allume quand on presse le poussoir bleu: la lumière émise doit être dirigée vers le billet et déplacée sur sa surface; il est alors possible de vérifier la présence de fibres luminescentes sensibles aux UV (ces particules ont été mélangées au papier durant sa fabrication). Cette vérification doit être faite en un lieu peu éclairé, mais pas dans une chambre noire tout de même! Derrière le comptoir du magasin, cela suffit.
Méthodes d’authentification
Pour contrer les faussaires, les Hôtels de la Monnaie des divers pays et, avec l’arrivée de l’euro, la Banque Centrale Européenne, ont petit à petit affiné les techniques de production des billets de banque: ils ont adopté des systèmes anti contrefaçon difficilement contournables (présence dans le papier d’éléments non reproductibles par un “artisan” clandestin). Voyons les éléments les plus importants:
Le PAPIER lui-même: vu la facilité avec laquelle il est possible de se procurer du papier adéquat à la fabrication des billets de banque, l’euro a été réalisé sur une fibre textile; il ne s’agit pas de papier fait à partir de pâte de cellulose (bois de conifères) mais d’une sorte de tissu constitué de flocons de coton. Au toucher on sent très bien la différence, surtout si pour sa profession on est appelé à manipuler beaucoup de billets. Ceci dit, aujourd’hui il est possible de se procurer du papier très semblable au support utilisé pour imprimer les billets d’euro*, donc ce système du papier-tissu ne donne pas de garantie suffisante.
Le FILIGRANE: c’est une des plus anciennes méthodes anti contrefaçon, elle consiste à imprimer une sorte de timbre sans encre, visible seulement à contre jour et sensible au toucher (mais il faut des mains expertes). Cependant les faussaires réussissent à se procurer du papier filigrané ou alors ils simulent le filigrane en imprimant le motif avec une huile blanche spéciale qui détermine un effet de contraste très voisin du filigrane. Dans les euro* le filigrane est placé dans la zone claire de gauche et répète le motif (ou une partie) imprimé en clair à droite. Dans certains cas, l’image filigranée est simulée avec une encre acide tachant légèrement le papier et donnant l’impression de relief.
Le TRAITEMENT LASER: les billets de 50, 100, 200 et 500 euro* sont traités au laser afin de réaliser une trame micro perforée de la valeur numérique placée au centre de l’hologramme ou de la bande située à droite des billets de 5, 10 et 20 euro*; il est pratiquement impossible aux faussaires de reproduire ce procédé car la copie exacte de la trame (connue seulement des employés assermentés de la Monnaie) est très difficile; d’autant que cela réclame l’emploi d’appareils très coûteux. Mais, comme l’hologramme, ce traitement laser ne peut être vérifié qu’au moyen d’appareils spéciaux et certainement pas dans un magasin alors qu’on a affaire à des clients impatients auxquels on doit rendre la monnaie.
L’HOLOGRAMME: pour augmenter le niveau de sécurité, la BCE a voulu que tous les billets d’euro soient dotés d’un hologramme, c’est-à-dire une image qui en cache une autre visible seulement sous un certain angle ou détectable par un système de vision laser; pour les billets de 5, 10 et 20 euro* il s’agit d’une bande située à droite du recto** et donnant alternativement la valeur nominale (par exemple 20) et le symbole euro (€ circulaire à double barre centrale). Les billets de valeur supérieure (par exemple 50) ne comportent pas une barre holographique verticale mais un timbre holographique, toujours avec la même alternance (par exemple 50/€). L’hologramme est difficilement reproductible et on ne peut le réaliser qu’en investissant une fortune en appareils adéquats; c’est actuellement une des méthodes les plus fiables de prévention de la contrefaçon des billets de banque. Toutefois, comme pour les encres métamères, la plupart des usagers des billets (nous tous) ne sait ce qu’est —et ne sait reconnaître— un hologramme.
La BANDE MAGNETIQUE: les billets en euro* comportent une fine (un à deux mm) bande magnétique insérée dans le papier au moment de la fabrication; elle n’est gravée qu’après impression du billet, exactement comme on le ferait avec une bande magnétique ordinaire. Dans la bande, visible en transparence à l’oeil nu, sont gravés la valeur faciale et le mot EURO. C’est sans doute là le procédé le plus efficace pour barrer la route aux faussaires car ils ont un mal fou à le reproduire: avant tout parce qu’il faut trouver la “bonne” bande, la perforer avec la valeur faciale suivie de EURO et puis la magnétiser en introduisant les données avec le “bon” code, de telle façon que le billet puisse passer dans le détecteur sans anomalie visible. En outre la bande magnétique doit être insérée dans le papier entre les deux couches de fibre, de manière à être normalement imperceptible au toucher.
La bande magnétique est verticale et
on la trouve vers le milieu du billet, à
gauche du motif (par exemple pour 20
euro* ce sont deux fenêtres gothiques)
au recto** du billet.
L’ENCRE: déjà à la lointaine époque des francs (nous parlons de l’unité monétaire, pas de nos ancêtres), pour distinguer les faux billets des authentiques, la Banque de France avait choisi des encres spéciales, différentes de celles que les faussaires étaient susceptibles de pouvoir se procurer aussi. Des faisceaux de couleurs, invisibles à la lumière ordinaire, devenaient évidents en infrarouge; on superposait à la couleur normale des faisceaux d’encre absorbant les rayons infrarouges, si bien que si on regardait les billets avec une caméra vidéo sensible seulement aux infrarouges, il était facile de repérer les faux billets parmi les vrais.
Par la suite des encres métamères et “levantes” (oui, comme de la levure) furent retenues: les premières changent de couleur en fonction de l’angle sous lequel on regarde l’impression et les secondes sont facilement détectables au toucher; le meilleur exemple est le billet de 50 francs “Saint-Exupéry”, petite merveille trop tard apparue, peu avant le passage à l’euro (les numismates impénitents nous comprendront). Mais au fil du temps les faussaires finissent souvent par trouver où se procurer ces encres sophistiquées en relief (à la levure!); ils ont cependant beaucoup plus de mal à trouver comment passer l’épreuve de l’infrarouge victorieusement. Ces méthodes d’authentification sont pourtant peu efficaces car peu de gens savent reconnaître les changements de couleur ou possèdent un détecteur à infrarouges, normalement utilisé par les banques ou les grandes surfaces.
Les MICRO ECRITURES: les billets comportaient des écritures miniaturisées (Banque de France) reproduites de façon à constituer un dessin ou un fond délimitant une certaine zone. Pour l’euro, au verso des billets, se trouve une étoile dont le fond coloré est constitué du mot EURO/EYPØ, avec une légende en grec sous le mot EURO situé à côté de la valeur (5, 10, 20... euro*), remplie avec un fond constitué de la répétition de la valeur pour les billets de 50, 100 euro*, etc.). Ces écritures constituent une anti contrefaçon qui n’est guère à la portée du public, car on ne les voit bien qu’avec une loupe (au moins 4x) et de plus on peut les imprimer avec une imprimante pour PC à haute résolution.
* En principe on ne met pas d’s au pluriel (un euro, des euro, cent euro) car toutes les langues ne font pas le pluriel en s or l’euro doit “unifier” tous les Etats adhérents et la monnaie doit être commune à ces pays (exception pour la Grèce qui n ‘utilise pas les caractères latins, voilà pourquoi il est écrit EURO et EYP0; avec l’entrée des pays émergents de l’Est, bientôt le cyrillique !). Ceci dit en France ces “accords de Madrid” ne sont pas très respectés même par les banques et on met un s à euro au pluriel (à tort, mais bon).
** Quant on range les billets tous dans le même sens et sur la même face, c’est la face que l’on va placer au dessus du tas. On dit aussi la face (comme pile ou face pour les pièces), d’où la valeur faciale.
Figure 1: Comment lire la bande magnétique avec le détecteur LCBM2.
1: positionner le lecteur en haut de la face (recto, voir photo) du billet à tester avec la flèche rouge du détecteur bien en face de la bande magnétique;
2: déplacer le détecteur le long de la bande magnétique jusqu’à sortir par le bas du billet; ce mouvement de déplacement vers le bas doit être effectué à la vitesse la plus régulière possible (avec un peu d’entraînement on y arrive très bien).
Si l’afficheur visualise le nombre correspondant à la valeur faciale du billet (c’est le cas sur la photo), le billet a de fortes chances d’être authentique.
Le LCBM2 dispose en outre d’un illuminateur à UV à LED spéciale à haute luminosité: elle s’allume quand on presse le poussoir bleu: la lumière émise doit être dirigée vers le billet et déplacée sur sa surface; il est alors possible de vérifier la présence de fibres luminescentes sensibles aux UV (ces particules ont été mélangées au papier durant sa fabrication). Cette vérification doit être faite en un lieu peu éclairé, mais pas dans une chambre noire tout de même! Derrière le comptoir du magasin, cela suffit.
Méthodes d’authentification
Pour contrer les faussaires, les Hôtels de la Monnaie des divers pays et, avec l’arrivée de l’euro, la Banque Centrale Européenne, ont petit à petit affiné les techniques de production des billets de banque: ils ont adopté des systèmes anti contrefaçon difficilement contournables (présence dans le papier d’éléments non reproductibles par un “artisan” clandestin). Voyons les éléments les plus importants:
Le PAPIER lui-même: vu la facilité avec laquelle il est possible de se procurer du papier adéquat à la fabrication des billets de banque, l’euro a été réalisé sur une fibre textile; il ne s’agit pas de papier fait à partir de pâte de cellulose (bois de conifères) mais d’une sorte de tissu constitué de flocons de coton. Au toucher on sent très bien la différence, surtout si pour sa profession on est appelé à manipuler beaucoup de billets. Ceci dit, aujourd’hui il est possible de se procurer du papier très semblable au support utilisé pour imprimer les billets d’euro*, donc ce système du papier-tissu ne donne pas de garantie suffisante.
Le FILIGRANE: c’est une des plus anciennes méthodes anti contrefaçon, elle consiste à imprimer une sorte de timbre sans encre, visible seulement à contre jour et sensible au toucher (mais il faut des mains expertes). Cependant les faussaires réussissent à se procurer du papier filigrané ou alors ils simulent le filigrane en imprimant le motif avec une huile blanche spéciale qui détermine un effet de contraste très voisin du filigrane. Dans les euro* le filigrane est placé dans la zone claire de gauche et répète le motif (ou une partie) imprimé en clair à droite. Dans certains cas, l’image filigranée est simulée avec une encre acide tachant légèrement le papier et donnant l’impression de relief.
Le TRAITEMENT LASER: les billets de 50, 100, 200 et 500 euro* sont traités au laser afin de réaliser une trame micro perforée de la valeur numérique placée au centre de l’hologramme ou de la bande située à droite des billets de 5, 10 et 20 euro*; il est pratiquement impossible aux faussaires de reproduire ce procédé car la copie exacte de la trame (connue seulement des employés assermentés de la Monnaie) est très difficile; d’autant que cela réclame l’emploi d’appareils très coûteux. Mais, comme l’hologramme, ce traitement laser ne peut être vérifié qu’au moyen d’appareils spéciaux et certainement pas dans un magasin alors qu’on a affaire à des clients impatients auxquels on doit rendre la monnaie.
L’HOLOGRAMME: pour augmenter le niveau de sécurité, la BCE a voulu que tous les billets d’euro soient dotés d’un hologramme, c’est-à-dire une image qui en cache une autre visible seulement sous un certain angle ou détectable par un système de vision laser; pour les billets de 5, 10 et 20 euro* il s’agit d’une bande située à droite du recto** et donnant alternativement la valeur nominale (par exemple 20) et le symbole euro (€ circulaire à double barre centrale). Les billets de valeur supérieure (par exemple 50) ne comportent pas une barre holographique verticale mais un timbre holographique, toujours avec la même alternance (par exemple 50/€). L’hologramme est difficilement reproductible et on ne peut le réaliser qu’en investissant une fortune en appareils adéquats; c’est actuellement une des méthodes les plus fiables de prévention de la contrefaçon des billets de banque. Toutefois, comme pour les encres métamères, la plupart des usagers des billets (nous tous) ne sait ce qu’est —et ne sait reconnaître— un hologramme.
La BANDE MAGNETIQUE: les billets en euro* comportent une fine (un à deux mm) bande magnétique insérée dans le papier au moment de la fabrication; elle n’est gravée qu’après impression du billet, exactement comme on le ferait avec une bande magnétique ordinaire. Dans la bande, visible en transparence à l’oeil nu, sont gravés la valeur faciale et le mot EURO. C’est sans doute là le procédé le plus efficace pour barrer la route aux faussaires car ils ont un mal fou à le reproduire: avant tout parce qu’il faut trouver la “bonne” bande, la perforer avec la valeur faciale suivie de EURO et puis la magnétiser en introduisant les données avec le “bon” code, de telle façon que le billet puisse passer dans le détecteur sans anomalie visible. En outre la bande magnétique doit être insérée dans le papier entre les deux couches de fibre, de manière à être normalement imperceptible au toucher.
La bande magnétique est verticale et
on la trouve vers le milieu du billet, à
gauche du motif (par exemple pour 20
euro* ce sont deux fenêtres gothiques)
au recto** du billet.
L’ENCRE: déjà à la lointaine époque des francs (nous parlons de l’unité monétaire, pas de nos ancêtres), pour distinguer les faux billets des authentiques, la Banque de France avait choisi des encres spéciales, différentes de celles que les faussaires étaient susceptibles de pouvoir se procurer aussi. Des faisceaux de couleurs, invisibles à la lumière ordinaire, devenaient évidents en infrarouge; on superposait à la couleur normale des faisceaux d’encre absorbant les rayons infrarouges, si bien que si on regardait les billets avec une caméra vidéo sensible seulement aux infrarouges, il était facile de repérer les faux billets parmi les vrais.
Par la suite des encres métamères et “levantes” (oui, comme de la levure) furent retenues: les premières changent de couleur en fonction de l’angle sous lequel on regarde l’impression et les secondes sont facilement détectables au toucher; le meilleur exemple est le billet de 50 francs “Saint-Exupéry”, petite merveille trop tard apparue, peu avant le passage à l’euro (les numismates impénitents nous comprendront). Mais au fil du temps les faussaires finissent souvent par trouver où se procurer ces encres sophistiquées en relief (à la levure!); ils ont cependant beaucoup plus de mal à trouver comment passer l’épreuve de l’infrarouge victorieusement. Ces méthodes d’authentification sont pourtant peu efficaces car peu de gens savent reconnaître les changements de couleur ou possèdent un détecteur à infrarouges, normalement utilisé par les banques ou les grandes surfaces.
Les MICRO ECRITURES: les billets comportaient des écritures miniaturisées (Banque de France) reproduites de façon à constituer un dessin ou un fond délimitant une certaine zone. Pour l’euro, au verso des billets, se trouve une étoile dont le fond coloré est constitué du mot EURO/EYPØ, avec une légende en grec sous le mot EURO situé à côté de la valeur (5, 10, 20... euro*), remplie avec un fond constitué de la répétition de la valeur pour les billets de 50, 100 euro*, etc.). Ces écritures constituent une anti contrefaçon qui n’est guère à la portée du public, car on ne les voit bien qu’avec une loupe (au moins 4x) et de plus on peut les imprimer avec une imprimante pour PC à haute résolution.
* En principe on ne met pas d’s au pluriel (un euro, des euro, cent euro) car toutes les langues ne font pas le pluriel en s or l’euro doit “unifier” tous les Etats adhérents et la monnaie doit être commune à ces pays (exception pour la Grèce qui n ‘utilise pas les caractères latins, voilà pourquoi il est écrit EURO et EYP0; avec l’entrée des pays émergents de l’Est, bientôt le cyrillique !). Ceci dit en France ces “accords de Madrid” ne sont pas très respectés même par les banques et on met un s à euro au pluriel (à tort, mais bon).
** Quant on range les billets tous dans le même sens et sur la même face, c’est la face que l’on va placer au dessus du tas. On dit aussi la face (comme pile ou face pour les pièces), d’où la valeur faciale.
Figure 1: Comment lire la bande magnétique avec le détecteur LCBM2.
1: positionner le lecteur en haut de la face (recto, voir photo) du billet à tester avec la flèche rouge du détecteur bien en face de la bande magnétique;
2: déplacer le détecteur le long de la bande magnétique jusqu’à sortir par le bas du billet; ce mouvement de déplacement vers le bas doit être effectué à la vitesse la plus régulière possible (avec un peu d’entraînement on y arrive très bien).
Si l’afficheur visualise le nombre correspondant à la valeur faciale du billet (c’est le cas sur la photo), le billet a de fortes chances d’être authentique.
Publié dans Electronique-Magazine N°_96_Juillet-Aout_2007
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