Nous avons déjà publié des réalisations de transmetteurs téléphoniques. L'une des complications inhérentes à un tel montage réside dans la programmation du numéro à appeler. Souvent, cette dernière a un caractère définitif et donc affectée d'une certaine rigidité d'utilisation.
Grâce au recours à une mémoire analogique, le transmetteur proposé devient très simple d'utilisation avec de surcroît une très grande liberté de modification du numéro téléphonique, étant donné que cette modification s'effectue à l'aide du clavier du poste téléphonique branché sur la même ligne.
Le principe
Le transmetteur se déclenche suite à une fermeture ou à une ouverture de contact. Il peut également démarrer son cycle suite à la sollicitation volontaire d'un bouton-poussoir. Dès le début du déclenchement, il se produit la prise temporisée de la ligne téléphonique (réglable de quelques secondes à deux minutes et demie). Par la suite, il se produit le chiffrage du numéro à appeler. Cette opération consiste à injecter dans la ligne téléphonique une suite de fréquences vocales
DTMF (Duty Tone Multi Frequency) correspondant au numéro. Elles ont été préalablement enregistrées dans la mémoire analogique du montage. Ensuite, et à intervalles réguliers, la même mémoire analogique restitue dans la ligne un message parlé également enregistré auparavant. Enfin, il se produit la restitution de la ligne. L'enregistrement du numéro à appeler est très simple: il suffit d'appuyer d'abord sur le bouton de prise de ligne, puis sur un second bouton et, à l'aide du clavier téléphonique d'un poste quelconque monté sur la même ligne, de chiffrer le numéro désiré. Un processus similaire est à appliquer pour enregistrer le message parlé. Dans ce cas, il est inutile d'activer la prise de ligne. Bien entendu, une programmation donnée peut être exploitée autant de fois que l'on désire. Qu'il s'agisse du numéro ou du message, la liberté de modification à tout moment est totale.Le fonctionnement / Alimentation
Le montage prélève son énergie du secteur 220V par l'intermédiaire d'un transformateur dont l'enroulement secondaire délivre un potentiel alternatif de 12V. Un pont de diodes en redresse les deux alternances. La capacité C1 est chargée du filtrage. Sur la sortie d'un régulateur 7805, on recueille un potentiel continu stabilisé à 5V. La capacité C2 réalise un complément de filtrage tandis que C6 fait office de condensateur de découplage entre alimentation et montage. La LED verte L1, dont le courant est limité par R1, signalise la mise en service du transmetteur. Cette mise sous tension s'effectue par la fermeture de l'interrupteur I1.
Le circuit IC4 est un ISD1416. Il s'agit d'une mémoire analogique dont nous avons souvent eu l'occasion de parler. A partir du début de la prise de ligne, nous savons que l'entrée PLAYEL est soumise à un état haut pendant 7s. Par ailleurs, toutes les entrées d'adressage A0 à A7 restent à l'état bas pendant au moins les 14 premières secondes. Au bout de 7s, l'entrée PLAYEL passe à l'état bas. La mémoire analogique devient alors active. En particulier, elle restitue sur ses sorties SP+ et SP- le signal analogique précédemment enregistré dont nous aurons l'occasion de reparler. En l'occurrence, ces signaux correspondent à une suite de fréquences vocales DTMF, c'est à dire aux dix chiffres du numéro appelé. Ces signaux sont acheminés vers le deuxième enroulement basse tension du transformateur de couplage déjà évoqué. En définitive, le chiffrage se réalise par le biais de ce couplage magnétique avec la ligne téléphonique. Nous verrons que grâce à l'ajustable A4, il est possible de régler la puissance des signaux ainsi injectés dans la ligne. L'opération de chiffrage cesse au bout de 7s. Cela représente presque la moitié de la capacité de la mémoire analogique qui est de 16s. Rappelons que cette durée est partagée en 160 segments de 0,1s chacun. Grâce aux entrées-adresses A0 à A7, il est possible de démarrer la restitution (et éventuellement l'enregistrement) en début de n'importe quel segment. Retenons pour l'instant que le début de l'opération de chiffrage correspond à l'adressage 000. Message parlé Après l'opération de chiffrage, on assiste à une situation de repos de 7s où l'entrée PLAYEL est encore soumise à un état haut. Cela permet à l'appel téléphonique de se réaliser. Après cette durée, c'est à dire 21s depuis le début de la prise de ligne, l'entrée PLAYEL repasse à l'état bas. Mais cette fois les entrées-adresses A4 et A6 sont définitivement soumises à un état haut. L'adresse binaire de l'adressage est alors 0 1 0 1 0 0 0 0 (sens de lecture A7 vers A0), ce qui correspond au segment n°80. La mémoire analogique travaille désormais dans la seconde moitié de sa plage de mémoire, dans laquelle a été enregistré un message parlé. Ce message peut avoir une durée maximale de 7s. Il est répété périodiquement avec, entre deux restitutions, une pause de 7s. Il est également transmis dans la ligne téléphonique par le biais du couplage magnétique évoqué ci-dessus. Le transmetteur cesse
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